Extrait du Shido, la voie du guerrier

Le Shido, la voie du guerrier est l'un des guides de morale les plus influents pour la conduite des samouraïs. Il convient de citer quelques passages pour comprendre la philosophie qui animait ces derniers :

"Le métier de samouraï consiste à méditer sur sa situation dans la vie, à s'acquitter d'un service loyal envers son maître s'il en a un, à approfondir sa fidélité en association avec ses amis et, compte tenu de sa propre position, de se consacrer au devoir avant tout. Toutefois, dans sa propre vie, on est inévitablement amené à des obligations entre père et enfant, frère aîné et plus jeune, mari et femme. 



Bien qu'elles soient aussi les obligations fondamentales de chacun dans le pays, les occupations des paysans, artisans et marchands ne leur laissent pas de loisirs et ils ne peuvent donc se conformer constamment à ces obligations et donner l'exemple de la Voie. 

Le samouraï s'interdit de pratiquer le métier du paysan, de l'artisan et du marchand et se borne à pratiquer cette Voie ; si un membre d'une des trois classes du commun du peuple transgresse ces principes moraux, le samouraï le châtie sommairement et maintient ainsi dans le pays les principes moraux corrects. Il ne suffirait pas au samouraï de connaître les vertus martiales et civiles sans les manifester. Comme c'est le cas, extérieurement, il est prêt physiquement à tout appel au service et, intérieurement, il s'efforce de se confesser à la Voie du seigneur et du sujet, de l'ami et de l'ami, du père et du fils, du frère ainé et du plus jeune, du mari et de la femme. En dehors de son coeur, il suit les voies de la paix mais en dehors, il garde ses armes prêtes à servir. Les trois classes du commun peuple peuple en font leur maître et le respectent. En suivant ses enseignements, ils sont à même de comprendre ce qui est essentiel et ce qui est secondaire. C'est ici que se trouve la Voie du samouraï, le moyen pour lui de se procurer vêtements, nourriture et abri, de trouver la paix du coeur, de s'acquitter à la longue de ses obligations envers son seigneur et de celles qu'il doit à l'affection de ses parents"