Objets de toutes les convoitises, les armures des samouraïs (tanko) étaient destinées tout autant à protéger le samouraï qu’à impressionner l’adversaire. Dès l’époque Heian (794-1185), elles étaient faîtes de plusieurs morceaux adaptés à chaque partie du corps. Légères (environ 10 kg), elles permettaient une grande liberté de mouvement. Selon les périodes (luttes d’archers, combats au sabre, affrontement à l’arme à feu), leur fonction et leur aspect évoluèrent. Une armure dans sa totalité devait pouvoir être revêtue très rapidement. Toute une série de sous-vêtements formaient une sorte de rembourrage sur lequel s’attachaient les différentes lanières de l’armure. Les lamelles de fer brut, doré ou laqué étaient retenues par de solides rivets, ou selon les époques, par des passementeries multicolores en soie.
Le casque et les pièces de protection du cou étaient essentiels : l’usage voulait que l’on décapitât son ennemi vaincu. Sur le casque figurait l’emblème de chaque clan. L’évolution des armures doit beaucoup aux maîtres armuriers Myochin. Elles acquirent une telle somptuosité que, du XIXe siècle à nos jours, où elles n’ont plus aucune utilité, elles furent réservées aux parades et aux plus grandes collections.
