
Un hatamoto dans le Japon féodal, est un garde officiel d'un daimyo ou d'un shogun. Caractérisés par l'utilisation du nodachi (sabre long), ils étaient souvent utilisés comme une force d'élite et un renfort rapide.
Pendant la période Edo, les hatamoto étaient des samouraïs qui étaient des vassaux directs du shogun, et avaient pour tâche de se mobiliser sur ordre du shogun. Contrairement aux daimyō, ils n'avaient pas d'obligation de Sankin-kotai. Sous l'ère Edo, le sankin-kôtai était un système de résidence alternée des daimyo qui les obligeait à passer une année sur deux à Edo et à y laisser leur femme et leurs enfants lorsqu'ils retournaient au han. Ce système existait déjà pendant l'ère Muromachi mais il fut institutionnalisé en 1635. Il s'assouplit par une réforme sur les modalités de service en 1862 et connut une vaine tentative de rétablissement des anciens critères en 1865.
Ses effets se caractérisent par une concentration du pouvoir, une vassalisation et un appauvrissement des daimyô qui devaient à chaque fois payer leurs frais de voyage et une circulation nationale des marchandises.
Avec les centaines de daimyô se rendant chaque année à Edo, les processions de daimyô étaient quasi-quotidienne dans la capitale shogunale. La route principale vers la province était le kaidô. Des logements spéciaux, les honjin, étaient à la disposition des daimyô pendant leurs voyages.
De plus les Hatamoto possédaient un domaine de moins de 10 000 koku. Leurs domaines étaient groupés autour d'Edo. Ils étaient à la fois craints et respectés par les autres samouraïs pour leur allégeance directe au shogun, mais celle-ci impliquait aussi qu'ils avaient un niveau plus élevé à maintenir.