
Jusqu'au 19e siècle l'usage voulait que les garçons issus d'une famille de samouraï reçoivent entre 10 et 16 ans un chapeau (eboshi) et un nom d'adulte au cours d'une cérémonie marquant leur passage dans le monde des adultes. Cette cérémonie de passage était appelé le gempukku (don du chapeau d’homme). Chez les garçons, cela signifie le droit de porter les armes et plus précisément le wakizashi. Mais certaines filles pouvaient porter les armes et faire la guerre, tout dépendant du daimyo. Toutes les filles, passant leur gempukku, se faisaient raser les sourcils. Ils/elles avaient alors le droit de porter leur prénom adulte et changeaient donc de prénom. A l'issue du gempuku, les garçons devenaient des membres à part entière de la communauté; ils pouvaient notamment se marier et participer aux affaires politiques et religieuses.
Quant aux filles, elles étaient déclarées aptes à être mariées entre 12 et 16 ans au cours d'une cérémonie de passage à l'âge adulte appelée mogi ("revêtir une robe"). Elles recevaient alors un kimono et, dans certaines régions, on leur noircissait les dents et on leur rasait les sourcils. De nos jours, l'esprit de ces rites ancestraux de passage à l'âge adulte subsiste dans le "Jour de la Maturité", Seijin no Hi, célébré dans tout le japon.