Le must est bien sûr d’aller à Kanazawa. Cette ville japonaise typique permet de retrouver l’atmosphère d’Edo. A cette époque Kanazawa avait déjà une population de 100 000 habitants, ce qui la plaçait juste derrière Edo, Osaka et Kyoto. Chose rare au Japon, Kanazawa étant une grande province prospère, il fallait éviter à tout prix qu’elle devienne l’objet de la jalousie ou de la convoitise de bakufu d’Edo. C’est pour cette raison que Maeda, le daimyo éclairé de Kanazawa choisit d’encourager le développement des arts et de la culture, bref de faire semblant de dépenser bêtement sa richesse. Chose curieuse, cette façon de gérer le patrimoine s’est transmise à travers les âges. Depuis Meiji, les riches commerçants de la ville continuent de sponsoriser les artistes. Bref, Kanazawa est une ville qui n’a cessé de protéger ses traditions.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Kyoto et Kanazawa furent les deux seules grandes villes qui ne furent pas touchées par les bombardements. Ainsi la poterie de Kutani, les laques Wajima, les kimonos Kagayozen entre autres pour les artisanats traditionnels, mais aussi le No de l’école locale ont été conservés. Ils subsistent de nos jours sous une forme très vivante et reconnue dans tous le Japon. Il faut goûter aussi à la très célèbre cuisine de Kaga ou participer à la cérémonie du thé. Il existe encore aujourd’hui trois zones de divertissements avec les geishas : le Higashi no kuruwa, le Nishi Kuruwa et le Kazuemachi.
On retrouve surtout à Kanazawa la disposition des maisons de Samouraïs, comme elles étaient à l’époque, c’est ce qu’on appelle la ville de Nagamachi, mais aussi tout un dédale de canaux très bien entretenus qui servaient de transport des personnes et à l’acheminement des approvisionnements.
Il faut se rendre ensuite à Takayama, qui est à 4 heures de route (de montagne) de Kanazawa. Cette petite ville a gardée toute l’ambiance d’Edo. En plus des maisons construites suivant la tradition des charpentiers de l’époque, une multitude d’objets traditionnels en bois et les marionnettes animées dites Karakuri ningyo, peuvent y être admirées.
Un petit détour de 30 minutes entre Kanazawa et Takayama permet de découvrir, Shirakawago, petit village classé au patrimoine mondial de l’humanité pour ses habitations en toit de chaume construites uniquement en bois et cordages, par tenons et mortaises. Ce village remonte à l’installation au XIIe siècle d’une communauté appartenant au clan vaincu des Heike.
