Le domaine d'un samouraï

Le samouraï, attaché au service d'un grand seigneur féodal possédant de vastes propriétés, était tenu de défendre le territoire de son maître. En retour, on lui concédait souvent une terre qui comportait un certain nombre de bâtiments et qui lui assurait l'indépendance matérielle.

Un samouraï d'un rang élevé vivait dans une enceinte bien protégée avec tout ce dont il pouvait avoir besoin en temps de guerre comme en temps de paix. Les étables, les magasins et les logements étaient groupés autour de la résidence du samouraï qui possédait un toit à couverture de roseaux et de grandes vérandas. On utilisait pour la construction le précieux cèdre blanc et des écrans de papier translucides servaient de cloisons.


L'enceinte abritait également des arbres et un potager. Les aliments étaient cuisinés et consommés en plein air ou sous un auvent. Quant à l'eau, elle venait probablement d'une source proche à côté de laquelle se dressait peut-être un autel. En temps de paix, les soldats du samouraï s'entrainaient au tir à l'arc et au sabre dans la cour close, devant les maisons, tandis qu'à l'extérieur les paysans travaillaient aux champs.

Cette paisible exploitation rurale était aussi une enceinte fortifiée, constamment gardée, qui s'entourait de fossés, de solides palissades et de talus escarpés plantés d'arbres. En cas d'attaque, on répandait de la boue sur les toits pour les protéger des flèches incendiaires et des archers prenaient position sur une plate-forme surélevée dominant l'unique entrée.