Baby Cart 2, l'enfant massacré

A peine le premier film "Baby Cart, le sabre de la vengeance" a t-il fini de triompher dans les salles nippones que la suite est déjà bouclée par le même Kenji Misumi. Comme toujours dans ces cas là, c'est le second film qui définit véritablement les codes de la série, en s'inscrivant sciemment dans une progression.

Ce second film raconte comment Itto Ogami est désormais célèbre dans tout le Japon. Impitoyable vengeur, il n'hésite plus à se mettre au service du plus offrant son expertise dans l'art de tuer. Toujours traqué par le clan Yagyu qui a lancé à ses trousses un gang d'amazones sanguinaires.

Ogami se voit proposer un contrat par un clan de teinturiers : assassiner le dépositaire de leur secret de fabrication que le Shogun a débauché. Pour y parvenir, il va devoir affronter les "Dieux de la mort", trois puissants guerriers envoyés par le Shogun pour protéger ses intérêts.



L'intérêt majeur de ce deuxième volet réside sans doute dans sa façon de jouer la carte de la violence gore et la transgression, sans pour autant verser dans la surenchère qui guette immanquablement les séries quand elles menacent de s’essouffler. "Baby Cart 2, l'enfant massacré" comporte encore plus d'action, de danger, de massacres, d'ennemis graphiques et d'armes gadgets, mais toujours autant de magnificence visuelle et d'ambiguïté morale, le code d'honneur des samouraï (bushido) est transgressé à chaque image par un homme "expert dans l'art de tuer", ancien bourreau du Shogun, qui connait mieux que quiconque la cruauté de cet "art du guerrier".

Immense succès en Asie à sa sortie, ce second volet s'est imposé comme le plus populaire de toute la série, grâce à de nombreuses idées restées fameuses comme la double attaque qui ouvre le film : pendant qu'un premier kamikaze neutralise de son corps le sabre d'Ogami, un second surgit derrière son dos pour tenter d'en profiter. Un très grand chambara iconoclaste à voir d'urgence. Voici la bande annonce :